La Roche-Guyon vers un tourisme raisonné ?
Faut-il faire de la Roche-Guyon un site touristique de grande envergure ? Les habitants de la commune nen sont pas convaincus.
Dans le cadre de la préparation de leur diplôme « Développement durable des espaces touristiques », un groupe détudiants a récemment présenté un projet de tourisme durable pour la Roche-Guyon.
Objectif : proposer un plan dactions permettant de favoriser le développement économique de la commune, tout en limitant les impacts négatifs sur lenvironnement et la population.
Pour une grande majorité, la Roche-Guyon sidentifie exclusivement à son chateau millénaire, propriété de la famille de la Rochefoucault depuis le XVIIe siècle.
Pourtant, cest aussi un site classé « plus beau village de France », le seul en Ile-de-France, avec un patrimoine naturel et architectural impressionnant.
Retombées financières « limitées »
La notoriété du chateau fait souvent oublier les autres atouts de cette petite commune du Vexin français, tels que son église, sa fontaine, ses charrières et ses coteaux qui abritent des oiseaux rares et quelque 466 espèces botaniques.
« Le chateau accapare le gros des visiteurs qui ne sont pas des randonneurs. Résultat, ils ne dépensent pas sur place et les retombées financières sont limitées. Dautre part, cette pression touristique peut représenter une menace, non seulement pour le fragile équilibre écologique du site mais également pour la population qui peut pâtir de la fréquentation trop importante en haute saison », expliquait un des étudiants.
Le tourisme durable pourrait donc être la solution à privilégier pour permettre à la commune de se développer sans subir de nuisances en contrepartie. Parmi les axes à développer : le tourisme nature ou tourisme rural.
En matière de vacances et de loisirs, la tendance est aux séjours plus fréquents mais plus courts. De plus, 30 millions de français avouent pratiquer régulièrement la marche.
Au chapitre des propositions, le groupe de travail a conseillé de multiplier les offres de services comme les rallyes pédestres, en sappuyant sur lexpérience du foyer rural. Autres pistes : la réouverture dun office du tourisme ou encore la création dun centre daroma-thérapie. Lidée serait de créer un jardin pédagogique et de fabriquer des produits cosmétiques à base dhuiles essentielles, commercialisés sous la marque la Roche-Guyon.
Tourisme de week-end
Si ces propositions semblent séduisantes, du côté de la population, en revanche, cest un autre son de cloche. « Leur diagnostic est un peu vite fait et quelque peu erroné. En matière dactivité économique, nous allons ouvrir trois nouveaux commerces et une galerie dart. Ce sont des activités exclusivement tournées vers les touristes », commente Alain Quenneville, maire de la Roche-Guyon.
Si elle se dit favorable
au principe du tourisme durable, la municipalité nest pas prête
à chambouler les habitudes de la population. « Les habitants
apprécient le calme du village en semaine. Nous pouvons, en revanche,
envisager dappliquer leurs recommandations le week-end. Mais cela se
fera dans le cadre du classement en réserve naturelle des coteaux de
la Seine encadré par le Parc régional du Vexin », poursuit
lélu
Delphine Szydlowski
Publié le 21 avril 2004
Quelque 600 hectares de coteaux calcaires, éparpillés le long du bassin aval de la Seine entre Mantes-la-Jolie (Yvelines) et Rouen (Seine-Maritime), font actuellement l'objet d'une restauration financée par l'Europe. Lancée en 1999 au titre des programmes Life Nature, cette opération, dont le coût est estimé à un peu plus de 2 millions d'euros, était prévue pour durer trois ans et devait donc se terminer fin 2002. Mais sa réalisation a subi quelques retards et la Commission européenne a repoussé l'échéance jusqu'à la fin de l'été 2003.
D'ici là, les deux opérateurs – le Parc naturel régional du Vexin français (PNR) et le Conservatoire des sites naturels de Haute-Normandie – devront avoir atteint les objectifs définis par Bruxelles : débroussaillage, mise en place d'un système d'entretien permanent et préservation de trois espèces végétales prioritaires, la violette de Rouen, la biscutelle de Neustrie et le sisymbre couché.
Riches en faune et en flore, ces coteaux sont recouverts d'une herbe rase. Milieux "ouverts", puisque aucun arbre, aucun buisson ne vient les assombrir, ils abritent des espèces végétales friandes de clarté, de sols calcaires secs et de chaleur en raison de leur orientation sud à sud-ouest, qui leur assure un fort et constant ensoleillement.
On y trouve ainsi certaines plantes méditerranéennes telle l'astragale de Montpellier ou plusieurs sortes d'orchidées. Des insectes typiques du sud y ont également élu domicile comme les criquets, les grillons, la cigale des montagnes ou le lézard vert. "Même si un certain nombre de ces espèces existent encore aujourd'hui, tout cela, c'était surtout avant les années 1960, quand ces territoires étaient entretenus, regrette Françoise Roux, responsable du pôle environnement au PNR. En Normandie, on pratiquait alors l'élevage extensif d'ovins qui broutaient l'herbe dès qu'elle était un peu haute. En Ile-de-France, on alternait entre pâturages et cultures en terrasse. Il y avait des vignes, des vergers, des plantes tinctoriales comme la garance. Peu à peu, toutes ces activités ont été abandonnées car elles n'étaient plus rentables. Les paysages se sont recouverts de friches, d'arbustes et de broussailles, et la faune et la flore typiques de ces lieux ont commencé à disparaître."
C'est donc pour ressusciter cette diversité biologique que Bruxelles a décidé de lancer le programme qui inclut par exemple, en Haute-Normandie, Château-Gaillard, à hauteur des Andelys, ou les coteaux en bordure de la base de plein air de Jumièges, près de Rouen. La première phase a consisté à acquérir les sites ou à passer des conventions avec leurs propriétaires. Sur les 600 ha du projet, 550 sont gérés par le Conservatoire des sites naturels de Haute-Normandie, qui en a déjà acheté 100 et passé des conventions pour 450 ha. Une cinquantaine sont encore en suspens. "Comme il s'agit de terres pentues, le débroussaillage n'est pas facile à réaliser, explique Christophe Hennequin, chargé d'étude au Conservatoire. Des équipes passent avec des débroussailleuses ou travaillent à la main."
LE RETOUR DES TROUPEAUX
La seconde phase concerne l'entretien des pelouses par la réintroduction progressive de troupeaux. Quatre éleveurs haut-normands (deux de moutons, un de bovins et un d'ânes) ont accepté de tenter l'expérience sur une vingtaine d'hectares, sachant que le Conservatoire prend en charge le déplacement des bêtes et la pose de barrières, 400 ha sont déjà équipés de clôtures fixes ou mobiles.
Côté Ile-de-France, rien n'a été facile. "A l'origine, souligne Françoise Roux, le PNR devait travailler sur une bande de 220 ha entre Vétheuil et Bennecourt. Ce qui représente 3 000 parcelles privées ou publiques et 700 propriétaires. Or 70 % de ces derniers sont décédés ou partis et il n'est pas toujours aisé de retrouver leurs héritiers. Le retard pris par le programme Life Nature est surtout d'ordre foncier." L'Europe a donc réduit à 50 ha – dont une trentaine déjà acquise par l'Agence des espaces verts de la région parisienne – le site géré par le parc.
Le débroussaillage est assuré par une association d'insertion du Vexin, VIE-Vert. Ici aussi, un éleveur a accepté d'installer son troupeau sur 8 ha à Haute-Isle (Val-d'Oise). Cet été, il s'installera également à Gommecourt (Yvelines). "Les éleveurs sont souvent réticents car les premiers jours suivant le débroussaillage, les animaux ont peu à manger. Jusqu'à ce que l'herbe repousse, ils perdent du poids. C'est pourquoi le parc a décidé de les indemniser pour compenser d'éventuelles pertes", explique Françoise Roux.
Outre les subventions européennes (50 % du coût), le programme a reçu le soutien financier des deux régions Ile-de-France et Haute-Normandie, ainsi que celui du ministère de l'écologie. Mais la réhabilitation des coteaux calcaires de la Seine ne s'arrêtera pas là. Car ces 600 ha font partie d'un ensemble plus vaste de 2 660 ha, bordant les deux vallées de la Seine et de l'Eure, qui figure sur la liste Natura 2000. Le travail promet d'être long et les pouvoirs publics devront le prendre en charge, cette fois, sans l'aide de l'Europe.
Jacqueline Meillon
Le
MONDE, article publié le 18 juin 2003
Plateaux céréaliers à l'ouest et succession de vallons boisés et giboyeux à l'est, coteaux calcaires en surplomb de la Seine : tel est le Vexin. "Le pays vequecin a chair et poisson, terre et eau, bois et vignes, bois et prés, estangs et rivières, petites montagnes et doulces vallées, chaulx et plastre, pierres et briques, villes et chasteaux, nobles et paysans, hommes en grand nombre et plusieurs espèces d'animaux ; bref, il n'y a pays au monde plus commode tant pour la sérénité de l'air que pour l'abondance des vivres qui y sont quand il court bon temps." Voilà comment un chroniqueur de Pontoise décrit en 1587 le Vexin, région qui sépare le Bassin parisien de la Normandie.
Créé en 1995, le parc naturel régional du Vexin français préserve ce territoire. Ses terres agricoles couvrent 70 % du territoire, et la moitié d'entre elles sont dévolues à la culture du blé. Cette région "frontalière" a donc logiquement développé une cuisine de terroir et sa visite peut être envisagée comme une étape gastronomique.
Sa fertilité a attiré très tôt l'occupation humaine. Dès la préhistoire, ceux que l'on nomme les "archéovexinois" élurent ces terres, parcourues par trois rivières (la Seine au sud, l'Epte à l'ouest, et l'Oise au nord). Dans cette région couvrant aujourd'hui 94 communes et 66 000 hectares, les Romains s'attardèrent plus de deux siècles dans ce qu'ils baptisèrent le Pagus Vilcassinus. Arrivés vers 880, les Vikings s'y établirent avant de gagner, à la demande d'Hugues Capet, le nord de l'Epte et d'y fonder la Normandie. Ce cours d'eau marque toujours la frontière entre le Vexin français et celui de Normandie, à l'ouest.
La profusion de mottes castrales, maisons fortes et châteaux témoigne de cet engouement qui, au fil des siècles, ne s'est jamais démenti, mais aussi de sa position stratégique : l'ennemi venait de la mer par la Seine.
Notre itinéraire (voiture indispensable) débute par un modèle de manoir rural : Théméricourt. Sans doute édifié à la fin du XVe siècle par un noble qui lui donna son nom, ce logis un peu sévère, composé de deux corps de bâtiment en équerre, flanqué de quatre tourelles rondes, accueille aujourd'hui la Maison du parc, centre de documentation dévolu au Vexin et à ses multiples richesses. Installé dans les communs, un musée présente les traditions populaires régionales à l'aide d'un assortiment très complet d'objets ethnographiques.
A Guiry-en-Vexin, un peu plus loin, un tumulus artificiel abrite le Musée archéologique départemental, aux collections remarquablement fournies, en majeure partie issues du site gallo-romain de Genainville - villa dotée d'un magnifique théâtre et d'un temple rural - et de l'allée couverte voisine, dite du Bois-Couturier, le plus célèbre monument mégalithique du Vexin (découvert en 1915). Sa chambre sépulcrale a livré plus de deux cents squelettes, quelques silex taillés et des tessons de céramique.
En suivant la route qui traverse le charmant village de Guiry, l'itinéraire se poursuit vers Wy-dit-Joli-Village et ses fermes vexinoises traditionnelles. Selon la légende, ce bourg agricole doit son toponyme à Henri IV, qui, au cours d'une chasse, s'y serait égaré avec sa jeune maîtresse Gabrielle d'Estrées. En le traversant, le Vert Galant se serait benoîtement exclamé : "Oh ! Le joli village..."
En 1977, lorsque le jeune forgeron Claude Pigeard souhaita créer un musée de l'outil dans son atelier, il découvrit des thermes datés du IIe siècle, caractérisés par leur chauffage par le sol. Près de l'ancien presbytère datant du XVIIIe siècle, des fouilles ont alors mis au jour un ensemble gallo-romain de quelques salles, dont le caldarium avec sa baignoire en abside.
De Wy, on relie Chaussy et son joyau, le domaine de Villarceaux, par la D142. Après de longs travaux de restauration, les deux châteaux édifiés dans un parc somptueux de 63 hectares viennent tout juste d'ouvrir au public. Ce domaine, qui exalte à la fois sa rusticité et la magnificence de ses jardins, condense l'histoire architecturale d'Ile-de-France. Une ancienne maison forte (XIIIe siècle), le "manoir", occupe le fond de la vallée. Son ancien châtelet d'entrée, le pavillon de Ninon, nommé ainsi en mémoire de Ninon de Lenclos, maîtresse de Louis de Mornay, l'un des occupants du lieu, est remarquable par les peintures d'une chambre et d'un cabinet. Autour s'étendent d'exceptionnels plans d'eau, terrasses et bosquets. Devenu propriétaire du domaine au milieu du XVIIIe siècle, le marquis de la Buissière fit édifier au point le plus élevé du parc une nouvelle demeure, le château neuf, coiffé de hautes toitures d'ardoises et d'un arsenal impressionnant de cheminées. Il recèle de très belles pièces : une console de l'ébéniste Nicolas Heurtaut, des séries de sièges estampillés Chevigny et des tapisseries de l'école de Bruxelles.
ÉGLISE TROGLODYTE
Le circuit s'achève par La Roche-Guyon, dont la position stratégique entre l'Epte, la Seine et la forêt royale d'Arthies expliquent la présence, dès 1190, d'un donjon sur les falaises calcaires. Cette place forte servit d'exemple pour la construction du célèbre Château-Gaillard, situé en aval sur la Seine, aux Andelys.
En direction de Chérence, la route des crêtes offre à la fois un panorama sur le fleuve qu'appréciait particulièrement l'impressionniste Claude Monet et une vue imprenable sur les corniches calcaires. A mi-pente, on perçoit aussi les constructions troglodytiques, refuges imprenables en temps de guerre. Un réseau de galeries et un passage secret de 450 marches sillonnent la falaise. Au XVIIe siècle, le neveu de Boileau fit d'ailleurs creuser dans la roche, au village bien nommé de Haut-Isle, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption. En contrebas, la falaise proche de la Seine a contraint le château chéri de François de la Rochefoucauld : ce domaine, qui ne cessa d'être remanié jusqu'au XVIIIe siècle, a fait l'économie d'un parc à sa mesure. C'est bien la seule sur cette terre opulente.
Louise Noailhac - "Balades à Paris et en Ile-de-France"
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TÉL. : 01-34-78-29-61.
Situé au Nord-Ouest de l’Ile-de-France,
le Parc naturel régional
du Vexin français est bordé par les rivières
qui l’entourent, l’Oise à l’est, la Seine au Sud et l’Epte à
l’Ouest. Ces frontières naturelles délimitent le Vexin
français du Vexin normand. Ce Parc s’étend sur 66
hectares et rassemble 94 communes des départements du
Val-d’Oise et des Yvelines. Il se caractérise par un plateau
calcaire vallonné offrant
des paysages variés,
dégagés et des
perspectives chan-geantes :
forêts, bois,
landes, marais, prairies et
coteaux.
Le Parc naturel régional
du Vexin français a
été créé
en 1995, afin de réagir
contre la désertification,
la pression urbaine ou
touristique, les grands aménagements… Les missions du
Parc sont les suivantes : Préserver et restaurer les milieux
naturels, réhabiliter le patrimoine bâti, développer
l’agriculture dans le respect de l’environnement,
faire vivre et animer le territoire, contribuer à son développement
économique, mettre en valeur
le patrimoine naturel, culturel,
favoriser sa découverte par les visiteurs.
Une marque "Parc", des atouts ! Un
des objectifs du Parc est de concilier la préservation
de la nature et d’assurer un développement durable
des activités économiques afin de créer des emplois
sur le territoire.
Parmi les diverses actions de soutien aux acteurs
économiques, l’attribution de la Marque du Parc
naturel régional est un des outils mis à disposition par
le Parc.
La Marque "Parc naturel régional" ne peut être attribuée
qu’à des produits locaux, artisanaux ou à des services
qui véhiculent quatre valeurs liées à l’image d’un
Parc naturel régional, c’est à dire l’origine, l’authenticité,
la dimension humaine
et le respect de l’environnement.
Elle concerne un produit, un
savoir-faire, un service, et
non un producteur, un
artisan ou un prestataire de
service. Les bénéficiaires
de la Marque s’engagent
à respecter une Charte
qualité.
La dénomination Marque "Parc naturel régional", accompagnée
de son emblème, est la propriété du Ministère
de l’Ecologie et du développement durable. Elle
a été déposée à l’Institut National de la
Propriété Industrielle.
Aujourd’hui, deux producteurs bénéficient de
la Marque, trois autres dès septembre 2003.
C’est dans ce site naturel préservé, que s’élève,
depuis près de 1 000
ans, le château de La Roche-Guyon.
Le
Courrier de Mantes
Publié le 12 février 2003
La charte paysagère de Gommecourt est signée
Gommecourt-Clachaloze est un site déjà très protégé, situé sur le parcours touristique Giverny, La Roche-Guyon, Vetheuil, classé dans le site Claude Monnet, dans une zone naturelle d’intérêt paysager primordial : Clachacloze est un des trente-sept sites pilotes en Europe retenu par Life Natura 2000. En effet la ligne de crête située entre Gommecourt et Clachaloze permet de découvrir un panorama exceptionnel qui plonge à la fois sur la vallée de la Seine d’un côté et sur la vallée de l’Epte de l’autre.
«La signature de cette charte est l’aboutissement de deux ans de travail, avec la récompense d’être la charte la plus ‘fouillée’ jusqu’ici», explique Séverine Opsomer, première adjointe au maire, responsable de ce travail au sein du conseil municipal.
Le premier magistrat Jacques Guérin affirme la volonté de la commune d’intégrer la Charte dans le plan local d’urbanisme : « C’est un outil de travail formidable qui permettra d’éviter des erreurs, nous donnera des orientations et un plan d’action pour agir en regardant vers le futur… »
En partenariat avec le parc naturel du Vexin (Pnr), avec deux paysagistes, Sophie Bourdin et Solange Duchardt, un architecte paysagiste, Patrick Bertrand, tous trois de l’Atelier 15, les élus de Gommecourt ont pu poser un diagnostic précis du patrimoine de leur commune.
« Gommecourt est un joyau et vous le cachez bien, s’exclame Gérard Claudel, Président du Pnr. La signature de cette trente-troisième charte est un atout indéniable pour votre commune et vous verrez vite, à l’instar des communes qui ont déjà signé, le dynamisme que cela génère… »
Entre pierre et eau, crêtes de craie et prairies humides, la flore des pelouses calcaires est une des plus riches de France avec 470 espèces recensées, dont quatorze protégées et 128 peu fréquentes.
Une gestion spécifique, curage
des rus, préservation des noues comblées par des labours successifs,
devraient permettre d’éviter les inondations ; une remise en valeur de
l’habitat (« Faites des gîtes !», conseille Pierre
Guérin), des chemins retrouvés, conduiront à une vie rurale
plus sereine et un tourisme plus respectueux de l’environnement.
Le 27 mars 2003, le conseil régional d’Ile-de-France a décidé la mise en révision de la charte du Parc naturel régional du Vexin français (P.N.R.V.F.). Le périmètre d’étude proposé par la région Ile-de-France comprend 100 communes, incluant les 94 communes actuellement adhérentes et celles qui avaient refusé la charte en 1995.
“La situation des communes situées au sud de ce périmètre (NDR, les communes du Mantois) a été examinée au cas par cas, au cours de l’élaboration de la charte, dans la mesure où elles répondent aux critères de qualité patrimoniale et qu’elles renforcent la cohérence du territoire”, expliquent les responsables du parc naturel régional.
Issou, qui devancerait presque les attentes environnementales du parc du Vexin, est particulièrement motivée pour entrer dans le cénacle. Rappelons que les nouvelles adhésions sont soumises au vote de l’ensemble des communes du parc.
Issou devance les attentes du Parc
En 1996, la commune de Issou avait seulement souhaité devenir “ville porte” du parc du Vexin. “C’était cohérent avec le projet de Z.A.C. défendu par l’ancienne municipalité", explique le maire d’Issou, Martine Chevalier.
Depuis 2001, la nouvelle équipe conduite par Martine Chevalier se prévaut de son attachement à l’environnement et la qualité de vie des Issoussois.
U ne fois la décision prise d’entrer dans le parc du Vexin, la municipalité entame la révision du plan d’occupation des sols (Plan local d’urbanisme), en limitant fortement les zones constructibles et en réintégrant la protection des espaces boisés de la vallée aux cailloux. “Là on a limité l’élagage intempestif”, souligne Patrick Perrault adjoint à l’environnement et à l’urbanisme.
Issou entreprend aussi régulièrement de restaurer son patrimoine (un pigeonnier a pu être réhabilité récemment). En dernier témoignage de “bonne volonté” environnementale, la ville prévoit de réaliser une coulée verte de la départementale qui la traverse, jusqu’à la Z.A.C. et jusqu’aux zones industrielles. “Une façon de relier le vieux village à la zone plus urbanisée”, explique Martine Chevalier. L’actuel maire avait été une des premières à combattre le projet du nouveau quartier pavillonaire. Notons qu’avec le projet de réalisation de la Z.A.C. (86 lots en cours de construction), Issou a connu un taux de croissance du nombre de résidences principales de 4,56 % entre 1995 et 2001, une statistique qui la place en dernière place des communes postulantes au vu des critères du P.N.R.
Sur le plan du patrimoine, si Issou compte quelques fermes typiquement vexinoises, c’est surtout la présence d’un parc de 48 ha entourant le château (représentant 10 % du territoire communal) qui est avancé comme un argument majeur pour une éventuelle entrée dans le parc naturel régional. A côté du château du xviie siècle (non classé) qui sera réhabilité afin d’y abriter une salle des associations et d’autres salles communales, Le jeu environnemental des Issoussois, hier un peu plombé par la zone d’aménagement concertée, a encore de beaux atouts.
Publié dans le Courrier de Mantes, le 26 août 2003
Voir le site des amis d'Avernes
Guernes Environnement, protection de l'environnement des boucles de la Seine à Guernes
Vexincom.com,
le site de tous les Vexins